La Galerie Nelson est heureuse de présenter la troisième exposition personnelle de l’artiste suisse Silvia Bächli. Entre ses ateliers de Bâle et Paris, l’artiste explore quasi exclusivement la pratique du dessin dans des tons de camaïeux de gris plus spécifiquement à l’encre de chine, à la gouache ou plus rarement le pastel à l’huile. Les petits formats sont présentés individuellement ou sous forme d’ensembles disposés avec une grande précision, les grands formats s’organisent en séries (Floreal, Blumen ou Linien). On retrouve dans ses dessins des motifs abstraits et figuratifs : végétaux, parties de corps ou de vêtements, paysages, entrelacs, lignes.
De nombreuses expositions personnelles lui ont été consacrées ces dernières années : en 2002, au Domaine de Kerguéhennec à Bignan, au F.R.A.C. Haute-Normandie à Sotteville-les-Rouen et au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg ; en 2004, à la Fondation Saint-Luc à Bruxelles et en 2005 Museum zu Allerheiligen à Schaffhausen. Ces dessins seront également présentés en 2006 au Centre Pompidou dans l’exposition « Les Mouvements des Images » et elle fera l’objet d’une exposition personnelle au Nordiska Akvarellmuseet en Suède du 4 février au 26 mars ainsi qu’au MAMCO à Genève à partir du 2 juin.
Silvia Bächli nous présente ici ses derniers travaux où sont déclinées notamment des lignes superposées horizontales fines ou épaisses, légères ou appuyées, droites ou déviantes. Elles suggèrent à chacun de nous des images, des références, par exemple un empilement de livres, des strates géologiques, un liquide qui se répand, une foule qui avance plus ou moins vite ; tous les dessins sont étroitement liés aux lignes du corps. Ces lignes sont issues d’une expérience intuitive où le personnel et l’universel se mélangent. L’univers intime de l’artiste affleure dans chaque dessin et en même temps, la ligne reste imprévisible : elle s’arrête, reprend, se termine, sans qu’aucun élément n’explique son parcours. Elle est cependant d’une indéniable précision. Quand dans une autre série, les lignes se croisent sur la feuille, les espaces forment des respirations comme pour permettre au regard de pénétrer le dessin. La construction évoque encore la foule, comme des individus qui se croisent et se séparent, des rencontres… La richesse du trait, de la texture, sa fluidité font de ces dessins des œuvres vivantes et subtiles. Rien n’est figé, tout semble en mouvement.
Quelques exemples du travail photographique de l‘artiste, intitulé « Yukon serie » (région au Nord du Canada), seront également présentés dans l’exposition : des tables, en intérieur ou en extérieur, recouvertes en partie ou totalité par la neige, presque à l’abandon, dans une atmosphère silencieuse. Ce motif de table et le décor qui l’environne peuvent être perçus comme un entrelacs de lignes verticales et horizontales. La construction rappelle vivement celle des dessins. Il s’agit de lignes qui se croisent et se décroisent. Le figuratif et l’abstrait se mélangent là encore. Le sens de lecture est alors la circulation qui se fait entre espace extérieur et espace intime, ou la réappropriation par l’artiste d’une forme du quotidien.
Fragilité, pauvreté des moyens livrant une richesse de sens et d’émotion, sensibilité, sont des
éléments invisibles mais qui participent de beaucoup à la magie des dessins de Silvia Bächli. Il suffit de pénétrer cet univers quotidien, délicat et poétique, et de s’y attarder, pour en découvrir toute la résonance.
De nombreuses expositions personnelles lui ont été consacrées ces dernières années : en 2002, au Domaine de Kerguéhennec à Bignan, au F.R.A.C. Haute-Normandie à Sotteville-les-Rouen et au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg ; en 2004, à la Fondation Saint-Luc à Bruxelles et en 2005 Museum zu Allerheiligen à Schaffhausen. Ces dessins seront également présentés en 2006 au Centre Pompidou dans l’exposition « Les Mouvements des Images » et elle fera l’objet d’une exposition personnelle au Nordiska Akvarellmuseet en Suède du 4 février au 26 mars ainsi qu’au MAMCO à Genève à partir du 2 juin.
Silvia Bächli nous présente ici ses derniers travaux où sont déclinées notamment des lignes superposées horizontales fines ou épaisses, légères ou appuyées, droites ou déviantes. Elles suggèrent à chacun de nous des images, des références, par exemple un empilement de livres, des strates géologiques, un liquide qui se répand, une foule qui avance plus ou moins vite ; tous les dessins sont étroitement liés aux lignes du corps. Ces lignes sont issues d’une expérience intuitive où le personnel et l’universel se mélangent. L’univers intime de l’artiste affleure dans chaque dessin et en même temps, la ligne reste imprévisible : elle s’arrête, reprend, se termine, sans qu’aucun élément n’explique son parcours. Elle est cependant d’une indéniable précision. Quand dans une autre série, les lignes se croisent sur la feuille, les espaces forment des respirations comme pour permettre au regard de pénétrer le dessin. La construction évoque encore la foule, comme des individus qui se croisent et se séparent, des rencontres… La richesse du trait, de la texture, sa fluidité font de ces dessins des œuvres vivantes et subtiles. Rien n’est figé, tout semble en mouvement.
Quelques exemples du travail photographique de l‘artiste, intitulé « Yukon serie » (région au Nord du Canada), seront également présentés dans l’exposition : des tables, en intérieur ou en extérieur, recouvertes en partie ou totalité par la neige, presque à l’abandon, dans une atmosphère silencieuse. Ce motif de table et le décor qui l’environne peuvent être perçus comme un entrelacs de lignes verticales et horizontales. La construction rappelle vivement celle des dessins. Il s’agit de lignes qui se croisent et se décroisent. Le figuratif et l’abstrait se mélangent là encore. Le sens de lecture est alors la circulation qui se fait entre espace extérieur et espace intime, ou la réappropriation par l’artiste d’une forme du quotidien.
Fragilité, pauvreté des moyens livrant une richesse de sens et d’émotion, sensibilité, sont des
éléments invisibles mais qui participent de beaucoup à la magie des dessins de Silvia Bächli. Il suffit de pénétrer cet univers quotidien, délicat et poétique, et de s’y attarder, pour en découvrir toute la résonance.