La Galerie Nelson s’occupe du fonds Robert Filliou (1926-87) depuis près de 10 ans grâce à la confiance de Marianne Filliou. Deux expositions ont déjà été organisées à la galerie, en 1998 et 1999, portant respectivement sur une sélection de multiples et de pièces uniques.
Ces dernières années ont montré l’importance du travail et de la pensée de Robert Filliou dans l’histoire de l’art et de la création contemporaine également. Une grande exposition rétrospective itinérante a été présentée en 2003, « Robert Filliou, Génie sans talent » au MACBA à Barcelone, au Museum Kunst Palast de Düsseldorf et au Musée d’art moderne de Lille Métropole à Villeneuve d’Ascq.
Pour cette nouvelle exposition, la Galerie Nelson a demandé à Jean-Hubert Martin actuel directeur du Museum Kunst Palast à Düsseldorf de proposer une sélection d’œuvres de Robert Filliou. Le titre choisi « Je meurs trop », à la fois grave et poétique, évoque une œuvre de 1977, un livre-brique orné d’un bandeau où l’on peut lire « Une sensibilité unique au monde », signé Antonin Artaud, qui montre aussi le goût de l’artiste pour les mots et les « briquolages ».
Jean-Hubert Martin se propose de réunir les œuvres majeures de l’artiste, selon trois axes principaux.
L’œuvre de Robert Filliou est jalonnée de questions existentielles sur la vie, le vide, l’infini, le zéro, la recherche sur les origines, le temps. Versant philosophique de l’artiste que l’on retrouve dans l’édition de 1983 Le Jeu de vi(d)e .
Un des autres aspects du travail de l’artiste est plus charnel, vital et repose sur les notions d’amitié, de partage et d’amour, notions fondamentales pour l’artiste pour lequel tout esprit de compétition était absent. On peut alors voir des œuvres sous forme de portraits comme les Mains d’artistes, Love, love, love ? ou encore les Portraits non-faits.
Enfin, la série des Longs poèmes à terminer chez soi de 1961, où l’on retrouve l’esprit facétieux et le goût de l’artiste pour les idées multiples, les mots, la poésie ouvre une réflexion plus large sur le langage, la communication et l’échange.
Cette exposition est l’occasion de re-découvrir l’œuvre abondante de Robert Filliou qui se voulait avant tout poète mais dont les inventions de Création Permanente, de Réseau éternel et de Fête permanente et surtout du Principe d’Equivalence, ont révolutionné une certaine vision de l’art centrée sur elle-même et restent pertinentes aujourd’hui encore pour de nombreux artistes. Proche de Fluxus, cet artiste s’est tenu le plus possible à l’écart des institutions et du marché de l’art -même au détriment d’une vie confortable- privilégiant plus que tout l’échange avec les autres et pour qui « l’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art ». D’apparence fragile, éphémère, faites de matériaux « pauvres », les œuvres présentées, des années 60 à 80, sont toutes empreintes d’une grande sensibilité, d’humour non dénué de gravité parfois, de poésie toujours.
Directeur de la Kunsthalle de Berne (1982-1985), du Musée National d’Art Moderne (1987-1990), du Musée National des Arts d’Afrique et d’Océanie (1994-1999), Jean-Hubert Martin est directeur du Museum Kunst Palast de Düsseldorf jusqu’en septembre 2006. En tant que directeur du Musée National d’Art Moderne, il a participé à la préparation de l’exposition Robert Filliou, réalisée sous le commissariat de Paul Hervé Parsy.
Ces dernières années ont montré l’importance du travail et de la pensée de Robert Filliou dans l’histoire de l’art et de la création contemporaine également. Une grande exposition rétrospective itinérante a été présentée en 2003, « Robert Filliou, Génie sans talent » au MACBA à Barcelone, au Museum Kunst Palast de Düsseldorf et au Musée d’art moderne de Lille Métropole à Villeneuve d’Ascq.
Pour cette nouvelle exposition, la Galerie Nelson a demandé à Jean-Hubert Martin actuel directeur du Museum Kunst Palast à Düsseldorf de proposer une sélection d’œuvres de Robert Filliou. Le titre choisi « Je meurs trop », à la fois grave et poétique, évoque une œuvre de 1977, un livre-brique orné d’un bandeau où l’on peut lire « Une sensibilité unique au monde », signé Antonin Artaud, qui montre aussi le goût de l’artiste pour les mots et les « briquolages ».
Jean-Hubert Martin se propose de réunir les œuvres majeures de l’artiste, selon trois axes principaux.
L’œuvre de Robert Filliou est jalonnée de questions existentielles sur la vie, le vide, l’infini, le zéro, la recherche sur les origines, le temps. Versant philosophique de l’artiste que l’on retrouve dans l’édition de 1983 Le Jeu de vi(d)e .
Un des autres aspects du travail de l’artiste est plus charnel, vital et repose sur les notions d’amitié, de partage et d’amour, notions fondamentales pour l’artiste pour lequel tout esprit de compétition était absent. On peut alors voir des œuvres sous forme de portraits comme les Mains d’artistes, Love, love, love ? ou encore les Portraits non-faits.
Enfin, la série des Longs poèmes à terminer chez soi de 1961, où l’on retrouve l’esprit facétieux et le goût de l’artiste pour les idées multiples, les mots, la poésie ouvre une réflexion plus large sur le langage, la communication et l’échange.
Cette exposition est l’occasion de re-découvrir l’œuvre abondante de Robert Filliou qui se voulait avant tout poète mais dont les inventions de Création Permanente, de Réseau éternel et de Fête permanente et surtout du Principe d’Equivalence, ont révolutionné une certaine vision de l’art centrée sur elle-même et restent pertinentes aujourd’hui encore pour de nombreux artistes. Proche de Fluxus, cet artiste s’est tenu le plus possible à l’écart des institutions et du marché de l’art -même au détriment d’une vie confortable- privilégiant plus que tout l’échange avec les autres et pour qui « l’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art ». D’apparence fragile, éphémère, faites de matériaux « pauvres », les œuvres présentées, des années 60 à 80, sont toutes empreintes d’une grande sensibilité, d’humour non dénué de gravité parfois, de poésie toujours.
Directeur de la Kunsthalle de Berne (1982-1985), du Musée National d’Art Moderne (1987-1990), du Musée National des Arts d’Afrique et d’Océanie (1994-1999), Jean-Hubert Martin est directeur du Museum Kunst Palast de Düsseldorf jusqu’en septembre 2006. En tant que directeur du Musée National d’Art Moderne, il a participé à la préparation de l’exposition Robert Filliou, réalisée sous le commissariat de Paul Hervé Parsy.