Née en 1955, l’artiste suisse allemande Pia Fries a été l’élève de Gerhard Richter à la Kunstakademie de Düsseldorf dans les années 80. Elle a exposé en 2000 au Musée Overbeck-Gesellschaft à Lübeck et a participé à des expositions de groupe majeures comme en 1999 à la Biennale de Venise. Lors de la dernière édition de Art Unlimited, Pia Fries a proposé un projet de grande dimension, “Loschaug”, où elle mélangeait peinture et sérigraphie sur bois blanc ou brut. Pour cette nouvelle exposition personnelle à la Galerie Nelson, Pia Fries présentera ses dernières séries, de moyenne et grande dimensions, parfois sous la forme de diptyques et triptyques ainsi que des œuvres sur papier.
Au rez-de-chaussée, Pia Fries présentera plusieurs peintures qui reprennent ses investigations autour du travail d’une artiste naturaliste, Maria Sybilla Merian (1647-1717), qui établissait des classifications d’insectes et de fleurs. Dans les Fleurs Noires, l’artiste décompose une reproduction florale de Merian, prise du livre “Erucarum Ortus”, qu’elle dispose à différents endroits sur un même support avant de peindre. Elle alterne entre fond blanc et fond brut pour faire ressortir le veinage du bois. Le mouvement de sa peinture se crée à partir de ces fragments empruntés lui permettant de recréer de nouveaux effets visuels. La sérigraphie devient motif et la peinture est ainsi “texturisée”. Pour rendre hommage à Merian, elle sérigraphie et peint la couverture d’un des livres publié par les éditions Dover Book, qui reprennent 154 gravures de fleurs, de papillons et d’insectes, affirmant sa filiation avec cette artiste. Dans la série des “Aquarelles de Leningrad”, la peinture et les collages sont présentés directement sur le bois brut au lieu du fond blanc qu’elle utilise habituellement. Le contraste entre la couleur et le bois offre ainsi plus de matière. Au premier étage, Pia Fries présentera pour la première fois un ensemble de huit sérigraphies ainsi que des œuvres sur papier.
La peinture de Pia Fries est fondée sur un certain nombre d’éléments qui, réunis, donnent une grande homogénéité à l’ensemble. La couleur est le premier matériau qui contribue à la vitalité et à la force de ses travaux. Elle est appliquée sans pinceau directement sur le bois, avec un ou plusieurs tubes en même temps, ce qui lui donne du relief. A partir de différents outils, elle enlève, strie ou aplatit la peinture. Le mélange de l’huile et de la sérigraphie sur bois donne tridimensionnalité et résonance à ses tableaux. Ce travail de décomposition puis de recomposition de motifs permet à l’artiste de créer des impressions fugitives. Souvent, les peintures de Pia Fries évoquent une topographie de la nature, avec en particulier l’huile en relief sur le support. Le mouvement de la peinture est ondulé, entortillé, et de ces multiples contorsions autour du collage ou de la sérigraphie surgit une impression de vie, comme si le mouvement se poursuivait à l’infini. L’artiste réussit à reconstituer l’image d’une nature qui n’est jamais figée et ce renouvellement perpétuel est celui qui se produit dans la nature elle-même.
Pia Fries propose une peinture abstraite et vivante de la nature. Cette énergie transparaît grâce au mélange : mélange des couleurs, des techniques et des époques avec les emprunts à Merian. Ce mélange traduit le mouvement perpétuel du monde, le va-et-vient entre la nature et l’homme.
Au rez-de-chaussée, Pia Fries présentera plusieurs peintures qui reprennent ses investigations autour du travail d’une artiste naturaliste, Maria Sybilla Merian (1647-1717), qui établissait des classifications d’insectes et de fleurs. Dans les Fleurs Noires, l’artiste décompose une reproduction florale de Merian, prise du livre “Erucarum Ortus”, qu’elle dispose à différents endroits sur un même support avant de peindre. Elle alterne entre fond blanc et fond brut pour faire ressortir le veinage du bois. Le mouvement de sa peinture se crée à partir de ces fragments empruntés lui permettant de recréer de nouveaux effets visuels. La sérigraphie devient motif et la peinture est ainsi “texturisée”. Pour rendre hommage à Merian, elle sérigraphie et peint la couverture d’un des livres publié par les éditions Dover Book, qui reprennent 154 gravures de fleurs, de papillons et d’insectes, affirmant sa filiation avec cette artiste. Dans la série des “Aquarelles de Leningrad”, la peinture et les collages sont présentés directement sur le bois brut au lieu du fond blanc qu’elle utilise habituellement. Le contraste entre la couleur et le bois offre ainsi plus de matière. Au premier étage, Pia Fries présentera pour la première fois un ensemble de huit sérigraphies ainsi que des œuvres sur papier.
La peinture de Pia Fries est fondée sur un certain nombre d’éléments qui, réunis, donnent une grande homogénéité à l’ensemble. La couleur est le premier matériau qui contribue à la vitalité et à la force de ses travaux. Elle est appliquée sans pinceau directement sur le bois, avec un ou plusieurs tubes en même temps, ce qui lui donne du relief. A partir de différents outils, elle enlève, strie ou aplatit la peinture. Le mélange de l’huile et de la sérigraphie sur bois donne tridimensionnalité et résonance à ses tableaux. Ce travail de décomposition puis de recomposition de motifs permet à l’artiste de créer des impressions fugitives. Souvent, les peintures de Pia Fries évoquent une topographie de la nature, avec en particulier l’huile en relief sur le support. Le mouvement de la peinture est ondulé, entortillé, et de ces multiples contorsions autour du collage ou de la sérigraphie surgit une impression de vie, comme si le mouvement se poursuivait à l’infini. L’artiste réussit à reconstituer l’image d’une nature qui n’est jamais figée et ce renouvellement perpétuel est celui qui se produit dans la nature elle-même.
Pia Fries propose une peinture abstraite et vivante de la nature. Cette énergie transparaît grâce au mélange : mélange des couleurs, des techniques et des époques avec les emprunts à Merian. Ce mélange traduit le mouvement perpétuel du monde, le va-et-vient entre la nature et l’homme.